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Elle, quand elle dessine,

C’est souvent le cœur gros, vaincue par l’émotion

À cause du monde, du mépris régnant

À cause de l’abîme qui sépare si souvent l’homme de son humanité

C’est-à-dire de son amour pour l’homme

 

Alors elle dessine pour n’avoir pas à pleurer

Toutes les larmes de son corps,

Pour n’avoir pas à les verser

Elle dessine une mer, un océan

Qui a le même goût salé que celui de ses larmes

 

Dessiner aide, le bleu promet la sérénité

Elle entrevoit alors l’espoir d’une humanité qui renouerait avec

Le respect et tous les égards pour l’homme

 

Elle dessine des poissons en bancs serrés

Dans l’océan des désastres et des désolations

Ce sont eux les pilotes, les sauveteurs

Ils nagent les yeux toujours ouverts

Ils  sont  le symbole de la renaissance perpétuelle

Ils assurent la liaison entre l’homme et son amour pour l’homme

Ce sont les agents de la réconciliation, du renouveau possible

 

Et ce n’est sûrement pas pour rien

Qu’en Sanskrit, l’une des plus anciennes langues du monde

Le dieu de l’Amour s’appelle :

« Celui qui a le poisson pour symbole »  

 

Si bien que chacun de ses dessins

Est porteur d’un message d’espoir

Une façon de dire à travers le dessin

Il y a moyen d’y arriver, de retrouver l’homme en l’homme

Par-delà les rivages et les continents

Il y a moyen de supposer un homme fraternel…

C’est le voisin le plus proche de son dessin.

 

Eddy Devolder pour Fatiha

Depuis la Belgique

Le 19 du mois de mai 2014.

 

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